Swiss Climate Politics not compatible with the Rights of the Child

SYFC's Press Release on the Concluding Observation of the UN Comitee on the Rights of the Child (please contact us for further translations). 06.10.21

Schweizer Klimapolitik nicht mit Übereinkommen für Kinderrechte vereinbar

Das UN Komitee für die Rechte des Kindes fordert die Schweiz auf, die überproportional hohen Treibhausgas Emissionen, besonders bedingt durch Investitionen Schweizer Finanzinstitutionen in fossile Brennstoffe“ gemäss dem Pariser Klimaabkommen zu reduzieren. Die abschliessenden Beobachtungen des Komitees unterstreichen damit, dass die Schweiz ihren Verpflichtungen gegenüber Kindern nicht nur im Bereich der Klimapolitik unzureichend nachkommt.

Das UN Komitee für die Rechte des Kindes, einem von 10 existierenden Menschenrechtsvertragsorganen, den Mechanismen zur Überprüfung der Einhaltung internationaler Menschenrechte hat vor Kurzem einen Bericht veröffentlicht, der die Schweiz auf Versäumnisse in Bezug auf Kinderrechte hinweist und Empfehlungen abgibt. Der Entstehungsprozess dieses Berichtes erlaubt es auch der Zivilgesellschaft, auf Missstände hinzuweisen. So konnte „Schweizer Jugend für Klima“ (SYFC) unter der Führung von „Center for International Climate Law“ (CIEL) Empfehlungen an das Komitee abgeben, die im abschliessenden Bericht berücksichtigt wurden. 

Das Komitee unterstreicht einmal mehr die Notwendigkeit, Treibhausgasemissionen in Übereinstimmung mit dem Pariser Klimaabkommen zu reduzieren. Vor allem der Finanzsektor spielt hierbei eine kritische Rolle, da Schweizer Banken nach wie vor eine Vielzahl von fossilen Energieprojekten finanzieren. Das Komitee empfiehlt in Anbetracht dieser Tatsache eine gesetzlich verankerte Pflicht, negative Auswirkungen jeglicher Investitionen auf das Klima in Betracht zu ziehen und bei Investitionsentscheiden entsprechend zu berücksichtigen. In Verbindung damit sollten finanzielle Institutionen auch einem Monitoring und einer regelmässigen Evaluation hinsichtlich ihrer Umweltverträglichkeit unterzogen werden. Des Weiteren sollte der Flug- und Transportsektor  in Anbetracht seiner negativen Auswirkungen auf das Klima mittels Investitionen in grüne Technologien umgestaltet werden, um auch in diesem Bereich dem Recht der Kinder und auch schon heutigen Bevölkerung auf eine intakte Umwelt nachzukommen. Zu guter Letzt empfiehlt das Komitee, dass die Bedürfnisse und Ansichten von Kindern bei der Entwicklung von Strategien und Programmen zur Bekämpfung des Klimawandels systematisch berücksichtigt werden.

In anderen Worten bedeuten diese Empfehlungen, dass es die Schweiz einerseits schon jetzt versäumt, die Rechte von Kindern mittels ambitionierter Klimapolitik zu sichern. Dies muss vor vor allem in Anbetracht aufkommender Initiativen wie z.B. der Gletscherinitiative vor Augen gehalten werden. Andererseits ist es auch jetzt an der Zeit, mit diesen Empfehlungen - verfasst von einem Organ der Vereinten Nationen - an Regierungen auf allen Ebenen heranzutreten und dessen Umsetzung einzufordern. Die Auswirkungen der klimapolitischen Versäumnisse der vergangen Jahrzehnte bekommt nicht nur die Schweiz immer stärker zu spüren. Diese Versäumnisse aufzuholen, ist eine Frage der Menschenrechte zukünftiger wie auch heutiger Generationen.

 

La politique climatique suisse n'est pas compatible avec la Convention relative aux droits de l'enfant

Le Comité des droits de l'enfant de l'ONU demande à la Suisse de "réduire les émissions de gaz à effet de serre disproportionnellement élevées, notamment en raison des investissements des institutions financières suisses dans les combustibles fossiles", conformément à l'Accord de Paris sur le climat. Les observations finales de l'organe onusien soulignent ainsi que la Suisse remplit de manière insuffisante ses obligations envers les enfants et pas seulement dans le domaine de la politique climatique.

Le Comité des droits de l'enfant de l'ONU, l'un des 10 organes de traités des droits de l'homme existants, les mécanismes d'examen du respect des droits de l'homme internationaux, a récemment publié un rapport qui met en évidence les manquements de la Suisse en matière de droits de l'enfant et formule des recommandations. Le processus d'élaboration de ce rapport permet également à la société civile de signaler des lacunes. Ainsi, "Swiss Youth for Climate" (SYFC), sous la direction du "Center for International Climate Law" (CIEL), a pu soumettre des recommandations au comité, qui ont été prises en compte dans le rapport final. 

La commission souligne une fois de plus la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément à l'accord de Paris sur le climat. Le secteur financier en particulier, joue un rôle essentiel à cet égard, car les banques suisses continuent de financer un grand nombre de projets liés aux énergies fossiles. Compte tenu de ce fait, le Comité recommande d'inscrire dans la loi l'obligation de prendre en considération l'impact négatif de tout investissement sur le climat, et donc aussi sur les droits de l'enfant, et d'en tenir compte lors des décisions d'investissement. Dans ce contexte, les institutions financières devraient également faire l'objet d'un suivi et d'une évaluation régulière en ce qui concerne leur impact environnemental. En outre, compte tenu de son impact négatif sur le climat, le secteur de l'aviation et des transports devrait être restructuré au moyen d'investissements dans les technologies vertes, afin de respecter le droit des enfants et de la population actuelle à un environnement intact. Enfin, le Comité recommande que les besoins et les opinions des enfants soient systématiquement pris en compte dans l'élaboration des politiques et programmes relatifs au changement climatique.

En d'autres termes, ces recommandations signifient que, d'une part, la Suisse ne parvient pas à protéger les droits de l'enfant par le biais de politiques climatiques ambitieuses. Il faut garder cela à l'esprit, notamment au vu des initiatives à venir telles que l'initiative sur les glaciers. D'autre part, il est également temps d'approcher les gouvernements à tous les niveaux avec ces recommandations - rédigées par un organe des Nations Unies - et d'exiger leur mise en œuvre. La Suisse n'est pas la seule à ressentir de plus en plus les effets des échecs de la politique climatique de ces dernières décennies. Réparer ces échecs est une question de droits de l'homme pour les générations futures comme pour les générations actuelles.